« … that’s what I like about the idea of being a foreign agent, that you have a perspective on cultures; you’re already foreign in your own culture, but you remain foreign to the culture that’s your host. »
Sylvère Lotringer
Katrin Ströbel travaille dans un état de « transit mental » étant régulièrement en situation d’interface entre deux pays, entre cultures, de nombreux points de vue.
Pour l’artiste, qui travaille régulièrement au Maroc et dans d’autres pays du continent, le Maroc est un espace interface, un lieu de transit entre « l’orient et l’occident », entre l’Afrique et l’Europe.
Avec son exposition au Cube – independent art room, elle propose une approche autour du thème du déplacement comme relation entière, profonde, fusionnelle et poétique au monde. Katrin Ströbel met en question sa propre culture (ou ses propres cultures), son langage visuel et verbal, la migration et l’injustice du droit de voyage. En outre elle s’intéresse aux clichés, à l’exotisme, au nomadisme.
Dans sa vidéo Rivers of Babylon, réalisée en 2007 au Maroc, ainsi que dans sa nouvelle série Arabic short stories elle parle de l’intérêt pour l’autre, des possibilités et limites de la communication et des brèches et malentendus culturels: un dialogue qui n’est jamais une évidence, mais toujours un effort.
L’installation vidéo L’autre coté, composée de deux projections face à face dans deux espaces séparés, raconte les histoires de deux jeunes hommes qui construisent dans leur récit une image d’un pays inconnu ou éloigné.
Une partie de ces projets ont été réalisés dans le cadre de sa résidence au Cube – independent art room.
Documentation
• Dépliant de l’exposition
• Plan de l’exposition