Le travail de Hassan Echair est comme un après un voyage : images, matériaux, signes, objets, flottent et s’enracinent à la fois, imprécis à vue d’œil, difficilement identifiables comme un ciel renversé. Hassan Echair essaie de capturer le sens pour le transformer en sensations esthétiques.
Sa démarche se caractérise par l’économie des moyens, presque minimaliste.
Liant intimement verre, pierres et cordages, ses structures invitent l’ombre et sa fuite, l’empreinte de l’instant sitôt révolu. Cet artiste décrit son évolution artistique « comme creuser dans la terre » : le trou s’approfondit sans cesse.
Hassan Echair est obsédé par le caractère fugace et évanescent qui guette toute forme de vie. Le flux intarissable du temps condamne les existants –qu’ils soient minéraux, végétaux, animaux, humains ou simples artefacts– à une finitude sans appel ; ne laissant que deux possibilités: la perte ou la préservation. L’artiste choisit la préservation.
« Mon équilibre tient à trois choses: la première m’attache et me retient là-haut, puis une autre m’attire et s’enracine vers les profondeurs, entre les deux un flottement, une recherche d’équilibre, des liens, des attachements » dit l’artiste.
Cette soirée est l’occasion pour le public d’échanger avecHassan Echair sur ses nouvelles œuvres présentées au Cube – independent art room dans son exposition Faciès.