Dans cette rencontre, Maud Houssais revient sur le travail qu’elle a effectué pour bauhaus imaginista.
Ces recherches, faisant l’état de deux ans de travail sur le terrain questionnant les échanges entre les théories de la modernité au Maroc et en Allemagne, s’appuie sur deux corpus en particulier : « l’Ecole de Casablanca » (1962-1972) et le projet dit des « Intégrations » mené par le Cabinet Faraoui et de Mazières.
Plusieurs ramifications sont à penser entre le Bauhaus et ces deux objets d’étude. L’émergence en premier lieu de nouvelles pédagogies expérimentales menées par le « Groupe de Casa » (F. Belkahia –M. Chabâa – M. Melehi – T. Maraini – B. Flint), à l’instar du programme pédagogique du Bauhaus, tend à abolir les frontières entre les Beaux-Arts et les arts dit mineurs dans une portée antiacadémique. Ce projet est incarné dans les commandes publiques (hôtels, banques, préfectures, universités) réalisées par Faraoui et de Mazières qui intègrent des œuvres in situ dans l’espace architectural et opèrent ainsi une synthèse des arts contribuant à repenser le corps social par l’art.
Maud Houssais est la commissaire d’exposition associée à la recherche du volet Learning from du programme international d’expositions et de recherche bauhaus imaginista, organisé par le Goethe-Institut, le réseau de la coopération Bauhaus et la Haus der Kulturen der Welt à Berlin. Ce programme tend à rendre visible les phénomènes de réception et de traduction des théories de l’école du Bauhaus (1919-1933) dans différentes zones socio-culturelles, dont le Maroc.
Après les évènements organisés au Goethe-Institut et au Cube – independent art room, le chapitre Learning from sera présenté au SESC Pompeia à Sao Paulo en 2018 et à la Haus der Kulturen der Welt à Berlin en 2019.