La 4ème édition de la video night est dédiée à l’œuvre vidéo de Mohammed Laouli et prend forme dans une discussion entre l’artiste, la journaliste Kaouthar Oudrhiri, et le public.
Le travail de Mohammed Laouli pose les prémisses d’une lecture endogène de ce qui l’entoure. Il explore des phénomènes qui traversent, estropient ou marquent son environnement et propose, à une plus large échelle, une analyse singulière et contextualisée de nos sociétés.
Bien qu’il y ait une part d’engagement dans sa réflexion, le propos de Mohammed Laouli est non discursif. Il ne s’improvise pas prescripteur, donneur de leçon ou homme politique. Il déploie simplement son regard, son ressentiment sur des instants saisis au détour d’un quartier, d’une bâtisse ou d’une friche vague.
Les projets présentés dans le cadre de cette soirée donnent un aperçu de la richesse de la pratique vidéo de Mohammed Laouli. De The Head, vidéo minimale, silencieuse et esthétique centrée sur la figure du taureau-minotaure très présente dans ses pièces antérieures, à Letter to the King, son projet le plus récent, les recherches de Laouli sont plurielles.
Il s’agit parfois de nous inviter à prendre conscience des faits et éléments du quotidien que nous préfèrerions éviter tant ils sont violents dans leur silence (Le chien de l’usine, Letter to the King), de gestes minimaux qui font ressurgir la complexité de nos contextes (l’Econome, Untitled) ou encore d’éléments insérés par Laouli qui vont faire glisser les regards et possibles sur un territoire (Everything is sacred, Golf project).
Les vidéos présentées traitent ainsi de thèmes variés et engagés qui interpellent les spectateurs et les invitent à devenir alerte à ces éléments imperceptibles et pourtant déterminants qui traversent nos espaces sociaux.
Cette video night est de ce fait l’occasion d’ouvrir des échanges sur des thématiques liées à la mythologie, l’économie, la culture ou le langage.
Documentation
• Description des vidéos présentées (1)
• Description des vidéos présentées (2)