Le Cube – independent art room reunites for the third edition of the curators zone the artist Soufiane Ababri and the curator Karima Boudou to work on the project What’s The Name Of This Nation (WTNOTN).
With the shape of a magazine and an exhibition, WTNOTN suggests an exploration of various processes by which ancient Egypt can be re-evaluated, under the prism of African identity.
This time of residence gives also the opportunity to organize a series of meetings at Le Cube, so as to address, with the public, the problematics and concepts raised by their project.
Contributors : Kool Moe Dee, Lili Reynaud Dewar &, Alexis Vaillant, Mohamed Hmoudane, Kapwani Kiwanga, Mohamed Leftah, Maha Maamoun, Stéphane Léger, Lorraine O’Grady, Alexandre Paulikevitch, Montassir Sakhi, Fred Wilson.
Situation
Deux personnages perdus dans un désert et aussi dans leurs idées, tentent d’avancer au milieu d’une tempête de sable. Impossible de les reconnaître, de les voir clairement, de définir leur sexe.
Appelons-les Dit et Contre dit.
Dans le décor où ils se trouvent se dessinent en fond des pyramides, on va dire que ce sont les pyramides de Gizeh pour que tout le monde s’y retrouve. Dans ce paysage, Dit et Contre-dit ont une discussion existentielle et mouvementée. Tout est remis en question par la difficulté d’avancer, le manque de perspective, la soif et la remise en question de la géographie et de ce qu’elle implique dans leur identité.
Contre-dit se retourne brusquement, prend Dit par les coudes et l’oblige à poser les genoux sur la dune de sable.
Dit: É … GY … PTE.
Contre-dit: Sans te voir j’ai senti que tu commençais à ne plus savoir.
Dit: Le jour, ça ne s’arrête jamais en Égypte?
Contre-dit: Jamais ça ne s’arrête en Égypte, à lui même mais qu’est ce que je raconte.
Dit: est ce que tu m’entends?
Tu n’as rien vu à l’Égypte.
Contre-dit: Maintenant ça suffit tu ne peux pas faire elle et lui à la fois. Et moi qu’est-ce que je fais dans ce décor. Marguerite sors de ce corps.
Dit: silencieux, le regard vague.
Contre-dit: Dis-moi surtout comment toute cette histoire à commencé, comment on en est arrivés là avec tout ces gens derrière avec toute cette nouvelle conception du monde, pourquoi devons nous fuir, qu’est ce qui a dérapé ?
Dit: réponse automatique, tout à commencé par cette invitation à Rabat. Au Cube.
Contre-dit: Dans un cube tu veux dire?
Dit: Non, Le Cube, c’est un appartement qui change régulièrement. Où on demande à un type de personnes d’occuper l’espace avec un peu d’eux-mêmes sans être tout le temps là.
Contre-dit: Mais c’est bien la base de ton travail, il faut toujours que tu en fasses une histoire!!
Dit: Tout est une question de contexte. c’est comme l’amour, il peut être passionné relevant de la vie privée dans un endroit, et dans un autre torturé et condamné par le droit pénal.
Contre-dit: Je t’entends mais quel est le rapport avec cet espace à occuper, cette appartement Cube.
Dit: C’est pareil, ce qui est montré subit le territoire et la nature du lieu. Dans cette perspective d’émancipation, la même qui m’a poussé à te traîner en Égypte, montrer mes éléments dans un appartement qui intimide « le dominé » par son intimité, m’a semblé un obstacle à surmonter.
Contre-dit: Mais tu as finis par accepter, puisqu’à ce que je sache on traverse ce désert pour aller au Cube.
Dit: Tourne le dos à Contre-dit oui mais le salut est venu avec la création de WTNOTN.
Contre-dit: Attends j’essaye de deviner quel esprit d’écrivain tu convoques là … je ne vois pas. Je ne crois pas que c’est Marguerite Duras qui t’habite encore en ce moment.
Dit: What’s The Name Of This Nation, c’est les initiales qui on servi à nommer la revue. Trouver une équivalence entre une exposition dans un lieu et une revue qui tente de la prendre et de la distribuer pour qu’elle finisse dans d’autres lieux. Il y aura le Cube chez tout les gens qui auront la revue.
Contre-dit: Mais est ce que tu penses vraiment que tu auras réussi à approcher ce but dont tu n’arrêtes pas de parler dès que tu es ivre.
Dit: L’exposition dé coloniale ? Je ne crois pas, Mais ça c’est toujours l’Histoire qui décide.