Ulrike Weiss
Née en Allemagne à Francfort, Ulrike Weiss vit et travaille à Freiburg en Breisgau. Ella a réalisé de nombreux projets artistiques au Maroc, en Iran, au Kazahkstan et autres pays, invitée en tant qu’artiste et professeure d’art aux écoles supérieures.
Traces de départ
Le travail d’Ulrike Weiss se concentre principalement sur les documents historiques et les archives visuelles, dans le contexte marocain.
Elle prend pour point de départ un phénomène historique, l’exode des berbères juifs du Maroc vers Israël dans les années 1960, avec la volonté de changer ce regard, transcender la réalité de la perception sans être conceptuel. Il s’agit de la dimension historique de l’art, une œuvre avec des images précédentes et une réflexion artistique des conditions de l’image.
Son art, pour ainsi dire, crée une sorte de connaissance ou de mémoire sur la culture visuelle et matérielle. Contrairement à l’historiographie, le travail d’Ulrike Weiss porte sur ce qui arrive aux documents dans le travail artistique, dans quelle mesure ils changent, aux vues de l’histoire, de l’histoire de l’art, de la politique.
Travailler avec les portraits de femmes de cartes postales mène – comme dans l’exposition « Paradis et perte » – dans différentes directions: ils se souviennent d’une certaine histoire, une histoire de femmes sans nom que nous ne connaissons pas parce qu’elles ne sont ni racontées, ni écrites, ni au Maroc, ni en Israël.
Dans le travail d’Ulrike Weiss, ces portraits apparaissent comme intrigants en tant que tels: comme des témoins silencieux qui s’effacent de plus en plus dans la mémoire et ne peuvent être trouvés que comme des traces.
Sur la base des portraits de femmes, l’attention est attirée sur les mains, représentées avec certain vide. Ces mains inactives s’éloignent des photos elles-mêmes et se tournent vers les traditions artisanales traditionnelles, en particulier la fabrication de bijoux et de textiles.
Les cimetières abandonnés montrent encore plus clairement à travers des photos cette disparition des souvenirs et des traces: il y a la façade relativement nouvelle, un mur, mais le cimetière est vide, sans même les restes de pierres tombales ou d’autres formes de commémoration. Comme si les morts étaient partis avec les Juifs eux-mêmes.
Dans l’œuvre d’Ulrike Weiss, tous les éléments se combinent pour former une sorte d’archive de l’oubli: visages, mains, bijoux, maisons vides et synagogues – tous les éléments reliés par des lignes.
expositions & événements
Exposition
Le deuxième visage
04.03.10
résidence
Ulrike Weiss
15.02.10
Exposition
Chambre de fille
15.02.07