Cette conférence à l’Institut Français du Maroc sera suivie le lendemain par une table ronde au Cube – independent art room, qui est l’occasion de prolonger ensemble les recherches introduites par le peuple qui manque.
« Curating comme rhapsodie »
Dans le Miroir d’Hérodote, François Hartog parlait du rhapsode, ce poète de la Grèce Ancienne, ce narrateur qui va de ville en ville pour dire les poèmes écrits par d’autres, comme de celui qui, au sens premier du mot, coud les espaces les uns aux autres, l’agent de liaison qui a soucis de lier les espaces, continûment, jusqu’aux limites du monde habité.
La rhapsodie pourrait être vue comme le geste curatorial par excellence, tissage de récits, de narrations.
C’est aussi le principe narratif qui sous-tend un film, en cours, Les Impatients, une série chronopolitique, qui prend la forme d’une enquête à l’échelle-monde, une cartographie mondiale – mais non totalisante – de multiples indices d’avenir qui s’esquissent ici et là.
Cette rencontre est organisée en partenariat avec l’Institut Français du Maroc.
Elle prend place dans le cadre de travelling narratives, un programme régional d’art et de recherche souhaitant encourager les interactions entre des acteurs culturels au Maroc, Algérie, Egypte, Mauritanie et Libye.
A travers des cycles de résidences, expositions, projections, rencontres, workshops et conférences, ce projet vise à croiser et connecter les micro-histoires du nord de l’Afrique afin de déployer des histoires endogènes de ces territoires et d’imaginer collectivement de nouvelles utopies sociales et culturelles à partir de ces récits alternatifs.
Travelling narratives est soutenu par AFAC – The Arab Fund for Arts and Culture, le Goethe-Institut Marokko, l’Institut Français du Maroc, le Centre Jacques Berque et le Ministère de la Culture et de la Communication du Maroc,
et est réalisé en collaboration avec Townhouse Gallery, مؤسسة ورق للفنون – WaraQ art foundation et l’Espace culturel Diadie Tabara Camara.