Open studio – work in progress n’est pas une exposition dans le sens classique. Il s’agit plutôt d’une présentation des travaux en cours, un aperçu des réflexions artistiques que Mohamed Arejdal a pu développer pendant sa résidence dans le cadre du projet de recherche, d’expérimentation et de production summer’s lab initié par le Cube – independent art room.
Crank ou la manivelle du moulin
Cette sculpture réalisée par l’artiste pendant sa résidence artistique au Cube – independent art room est une sculpture inspirée d’un moulin traditionnel, un outil domestique authentique qui est utilisé par les femmes marocaines. Il s’agit d’un mécanisme simple qui combine à la fois la mouture des grains et la retenue de la farine. Une sphère en deux morceaux, un globe séparé en deux :
La base représentant un monde stable, le haut la métaphore d’un monde en mouvement.
Inversement à la prédominance économique et politique des Etats-Unis, la carte du monde d’Arejdal est redessinée et détournée, la géographie humaine en reconstruction provoquant des réflexions sur le pouvoir. Tout en gardant un coté poétique avec la représentation du moulin traditionnel marocain, Arejdal s’approche avec délicatesse à la question de la répartition déséquilibrée dans le monde.
Crank, un appel pour « nourrir le monde ».
Greenislam : expérimentation entre installation d’objet, lumière et projection.
Un triangle de signalisation signifiant la sécurité, le danger, une panne ! Une forme transformée en étoile, celle qu’on trouve sur le drapeau marocain. Cette étoile – symbole religieux qui représente le vert comme élément sacré dans l’esthétique islamique – joue entre l’absence et l’existence, le virtuel et la réalité. Le travail démontre une idéologie qui manipule l’islam pour un projet politique.
Azro N’Tmazert : une installation avec des pierres et projection
L’oeuvre Greenislam est installée au milieu d’une salle qui est fermée par des pierres. Le spectateur ne peut voir cet objet illuminé qu’à travers une projection captée par une camera vidéo dans la chambre clos. Qu’est-ce qu’on voit vraiment, qu’est-ce qui reste imagination et interprétation ? Un jeu de l’« intérieur » et « extérieur », de « local » et « global ».
Documentation
• Feuille de salle
• Depliant
Presse
• « Le monde ne suffit pas » in Diptyk n.15
• Interview avec Mohamed Arejdal par Elisabeth Piskernik