Le travail de Jamila Lamrani est caractérisé par l’emploi de matériaux simples, ordinaires, fragiles objets du quotidien. Fils de soie, tissus et fibres en laine, papillons, teinture de satin, perles fines, papiers d’aluminium, boules de papiers constituent le monde de représentation de cette artiste.
Exploratrice d’une société dont elle révèle les tensions et ambiguïtés, Jamila Lamrani cultive l’audace à travers ses installations reliant d’un fil tendu les opposés, puissance et fragilité, extérieur et intimité, gravitation et ascension. Certes, Jamila Lamrani brode, assemble, tisse, tend des fils fragiles d’un point de l’espace à l’autre, mais son vrai matériau est le vide, c’est lui qu’elle sculpte et creuse sans cesse.
Sensible au monde comme aux lieux traversés, elle sculpte ainsi le vide qu’elle nourrit sans cesse de sa curiosité pour ouvrir un nouveau dialogue entre le temps et l’espace.
« Dans l’indéfinissable se trouvent les œuvres de Jamila Lamrani. Il y a ce que nous voyons et qui d’une exposition à l’autre ne cesse de nous surprendre, installations audacieuses, prises de possession de l’espace, affirmation de la pertinence d’un travail inscrit dans sa particularité propre, celle de nous transporter dans un imaginaire dans lequel il nous faut pénétrer, comme si une curiosité se faisait jour soudain et qu’il nous tarde de la satisfaire. »
Bernard Collet, 2005
Autour de l’exposition
• Entretien de Jamila Lamrani avec Florence Darsi
Articles de presse
• « Visions plurielles à l’unisson du Collectif 212 » in La Gazette du Maroc
• « Jamila Lamrani, Puissance 3 » in Exit Urban Guide
• « Exposition de Jamila Lamrani à Rabat » in Ousra
• « Jamila Lamrani au Cube » in Le Rare