Jamila Lamrani
Jamila Lamrani aime varier les supports de son travail mais l’espace demeure sa matière de prédilection.
Elle l’habite avec des architectures fragiles de tissus sombres qui évoquent les replis secrets de la mémoire, y construit à l’infini des puzzles d’ombre et de lumière qui sont autant failles qu’ouvertures sur le rêve, et parfois le meuble de tiroirs renfermant les souvenirs de vies révolues qui espèrent encore.
La distance qu’imposent souvent ses installations, leur dédale de fils tendus comme des barreaux, suggère cet enfermement à la fois choisi et subi que vit l’individu au sein d’une société traversée d’ambiguïtés et de tensions.
Biographie
Jamila Lamrani est diplômée de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan en 1998.
Elle a régulièrement exposé au Cube – independent art room depuis 2005 et, de 2011 à 2012, a activement participé au développement de ses différents projets.
Elle a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives au Maroc et à l’étranger (France, Espagne, Italie, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Autriche, UK, USA…) et notamment à la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar en 2002.
Elle participe à deux projets conçus autour du Rêve par la commissaire Marie Deparis Yafil, l’exposition Beyond my dreams en 2012 et en 2013 le projet Au-delà de mes rêves montrés au Monastère Royal de Brou et H2M, à Bourg-en-Bresse, en résonance avec la Biennale de Lyon.
En 2014, elle prend part à l’exposition Identités installée à l’Institut des Cultures de l’Islam à Paris.
En 2015, ses œuvres ont été exposées au Musée de la photographie et des arts visuels de Marrakech dans une exposition intitulée Trace of the future. Fin 2015, elle a participé avec son installation « Africa Dreams » à l’Événement artistique international Lumières d’Afrique, imaginée par African Artists for Development – AAD / un projet présenté en marge de la COP21 au Théâtre National de Chaillot, à Paris, France. Cette exposition itinérante est ensuite montrée en juin 2016 à la Fondation Donwahi à Abidjan, puis au musée IFAN de Dakar, en février 2017 puis mars de la même année au Palais des Nations à Genève en mars de la même année.
Au printemps 2018, Lumières d’Afrique est présenté Eumetasat à Darmstadt, Allemagne.
En 2018, l’artiste a également participé au projet Le Pavillon de l’exil à la Galerie du Fleuve de l’Institut Français de Saint-Louis.