Michal Glikson
« Dans ma pratique, je m’inspire d’anciens paradigmes qui suggèrent une manière de connaître le monde en le parcourant. Je vais souvent dans des endroits que je ne connais pas, je vis dans des conditions que je ne peux pas contrôler et je travaille avec des histoires qui me sont transmises.
De cette dynamique, je deviens un mythogéographe et une gardienne d’histoires intimes, transportant mes outils, travaillant sur la vie des lieux et des communautés où je reste et, dans ce processus, générant des liens, des relations et des compréhensions.
En tant que conteuse, je me sers souvent de mon travail pour réfléchir à la manière dont les gens, à travers leurs cultures, négocient des problèmes communs de vie par le biais de leurs pratiques culturelles particulières. Pour décrire les expériences vécues, il est préférable de prendre du recul et de les prendre en charge. »
Michal Glikson explore depuis 2008 une pratique itinérante comme moyen de peindre et de négocier une expérience interculturelle et une vie de transition.
Elle est titulaire d’un diplôme des beaux-arts, d’un diplôme combiné en anthropologie et politique, ainsi que d’un diplôme en théâtre. Pendant son master en peinture à l’Université Maharaja Sayajirao de Baroda, en Inde, Michal est fascinée par la tradition de la miniature qu’elle a ensuite étudiée au Rajasthan et à Lahore.
En 2017, Michal termine son doctorat, dirigé par la School of Art and Design de l’Université nationale australienne, qui explore la pratique itinérante et a produit l’Australindopak Archive, une œuvre multimédia majeure intégrant peintures sur rouleau, documentaires et sons.
Les manuscrits de Michal ont été exposés dans le monde entier, avec notamment les œuvres Contemporary Responses to Shahnemeh de Charles Melville (Londres, Paris, Dubaï 2010), à la première triennale indonésienne (2013), Attokoussy au Cube – independent art room (2017) et plus récemment, à la Biennale de l’Art Australien (BOAA, 2018).
Son projet de manuscrit actuel raconte ses expériences vécues sur l’île Elcho, dans la communauté de Guli’winku, à la lumière de sa culture et des pressions que subit son peuple face à la position autoritaire du gouvernement australien par rapport aux droits des Australiens Natives de vivre et d’éduquer leurs enfants dans leurs territoires.
Liens
• Site internet de l’artiste
• « Michal Glikson’s detailed scrolls tell the journey of a lifetime » in The Canberra Times







