Attokoussy est un projet d’art et de recherche qui ouvre un espace de réflexion et d’expression sur les rituels et les croyances au Maroc.
Dans chaque culture, chaque classe sociale, chaque espace géographique et chaque époque, même la plus contemporaine, existent des rites. Ces us défient le temps, varient selon les cultures et les religions, et leurs origines restent pour la plupart méconnues.
La présence de ces récits et de ces rituels, inhérente à toutes les régions du monde, est particulièrement forte dans les mœurs et les quotidiens au Maroc. Transmises oralement, ces pratiques constituent un riche patrimoine immatériel et ne cessent de se déployer dans l’inconscient collectif.
En partant de ces constats, Le Cube – independent art room invite quatre artistes marocains, Zainab Andalibe, Mohammed Laouli, Abdessamad El Montassir et Leila Sadel, à réfléchir ensemble à des thématiques liées aux mythes et aux rituels, afin de déployer des pensées endogènes et contemporaines sur ces sujets. Ce projet est né d’un besoin de proposer de nouvelles visions sur ces thématiques longtemps abordées et folklorisées, et d’analyser quels pourraient être leurs impacts et leurs enjeux dans nos sociétés actuelles et mondialisées.
Initié en partenariat avec l’espace Hinterland, le projet inclus également une collaboration avec Vooria Aria, Siegfried A. Fruhauf, Michal Glikson et Maria Seifert.
La confrontation des recherches, expériences et visions des artistes marocains, à celles des artistes internationaux, a donné une nouvelle ampleur et de nouvelles pistes de réflexions à Attokoussy.
Faisant directement suite au temps de recherche durant la résidence à Marrakech, cet open studio n’a pas été construit comme une exposition figée, mais plutôt une présentation laquelle les projets in progress des artistes sont encouragés à évoluer et à se métamorphoser.
Véritable temps de recherche, cet open studio est rythmé par une série de rencontres, projections, conférences et séances d’écoutes – réalisées dans différents contextes et aires géographiques. Cette riche programmation parallèle ouvre des espaces d’échanges entre les publics, artistes et chercheurs, et invite chacun à confronter ses expériences et points de vues afin de prolonger collectivement les recherches engagées avec Attokoussy.
Ces explorations politiques et poétiques des rituels amènent au déploiement de nombreux niveaux de lectures pour révéler la complexité de nos sociétés contemporaines. Traduits en sculptures, installations, vidéos, photographies, performances, pièces sonores et dessins, ces projets tissent des liens entre des histoires, faits et événements marquants du passé et du présent, pour éclairer et repenser les possibles du futur.
Ainsi, les nombreuses propositions qui composent Attokoussy appellent une infinité d’associations symboliques et politiques, que les spectateurs sont invités à observer de manière kaléidoscopique, à la lumière du présent et de l’avenir.
Documentation
• Feuille de salle
Itinérance de l’exposition:
Hinterland Galerie à Vienne
15 novembre au 23 décembre 2017
Philomena + à Vienne
16 novembre au 30 novembre 2017
Le Cube – independent art room à Rabat
17 janvier au 16 février 2018
Biennale de Dak’art à Dakar
4 mai au 2 juin 2018
Ifa galerie à Berlin
11 octobre au 3 février 2019
open studio – Attokoussy



Mohammed Laouli, "Hassad al Houb / labour of love", 2017; Leila Sadel, "Ce(ux) qu’on ne nomme pas", 2017.

Mohammed Laouli, "Hassad al Houb / labour of love", 2017; Leila Sadel, "Ce(ux) qu’on ne nomme pas", 2017.

Mohammed Laouli, "Hassad al Houb / labour of love", 2017.

Siegfried A. Fruhauf, "Lichtung", video-loop, HD, 2017; Vooria Aria, "structured destruction", 2017.