L’art comme discipline à part entière ?
Comment évolue l’art et le regard qu’on lui porte dans nos sociétés et comment on interagit avec ce dernier ? Que proposent les artistes venant des pays de Nord Afrique dans ce « monde de l’art » supposé être sans frontières ? Avec quel discours et quels éléments de langages font-ils cela ? L’art, peut-il (et doit-il) prendre les mêmes formes de présentations -de plus en plus uniformisés ? Est-ce au but de faciliter sa circulation et sa réception ? Est-ce une marchandise, parmi d’autres ? Pourquoi certaines formes réussissent-elles leurs reception par un public, quand d’autres échouent dans certains contextes culturelles et sociales ?
Hichem Merouche souhaite rebondir sur ces questionnements durant sa résidence à Rabat, dans le cadre de travelling narratives, afin de conduire un travail de recherche vidéo, avec une logique de mise en abîme où il compte se positionner, à la fois dans la posture du sujet et celle de la caméra.
S’inspirant, d’un point de vue technique, du travail de la cinéaste Carole Roussopoulos et de sa façon d’intervenir sur l’image et le montage pour en détourner le sens, Hichem Merouche souhaite explorer le contraste qui pourrait surgir de ces séquences, qui seront filmées en extérieur, dans la ville, et en intérieur, dans l’espace de résidence afin de faire dialoguer ces espaces.