Dans la dynamique des échanges sur le long terme mis en place entre nos structures (dont l’exposition en cours, Viajando a utopias colectivas), Le Cube – independent art room est cette année invité à programmer une série de projets vidéos dans le cadre du festival PROYECTOR à Madrid.
Ainsi donc, Le Cube – independent art room propose une sélection de projets qui, dans la continuité de travelling narratives, ont été réalisés par des artistes de la Région ayant pris part au programme: Hanane El Farissi, Abdessamad El Montassir et Rawand Haress.
Ce choix est également porté par le projet inhérent du Cube, qui valorise et promeut les productions les plus récentes des jeunes artistes de la Région.
Rawand Haress est une cinéaste libyenne indépendante, qui utilise la vidéo pour mettre en lumière les minorités dont la voix n’est pas assez forte pour être entendue.
Avec Dehia (2018), Rawand Haress propose une lecture de l’histoire des amazighs en Libye, opprimés par les colonisations successives et par les volontés, toujours actuelles, d’ignorer leur histoire et leur identité. Le film interroge également l’avenir incertain des jeunes générations amazighs, après les révolutions de 2011.
Abdessamad El Montassir est un artiste originaire de Boujdour, dans le Sahara au sud du Maroc. Ses projets s’axent autour d’une trilogie : le droit à l’oubli, les récits fictionnels et viscéraux, et le trauma d’anticipation. Artiste-chercheur affilié à l’IMéRA – Institut d’Etudes Avancées à Marseille, il collabore régulièrement avec Le Cube.
Son projet Achayef (2018-in progress) analyse les formes de transmissions possibles, entre plusieurs générations, de récits non-relayés par l’Histoire Officielle ou tues par les ancêtres.
Hanane El Farissi est une artiste multidisciplinaire qui collabore depuis de nombreuses années avec Le Cube. Elle travaille sur des thématiques liées à la mémoire et à la construction de l’individu, en plaçant le corps, son image et ses relations aux objets au cœur de sa pratique.
La vidéo La Singla (2018) prend comme point de départ un escalier métallique industriel qui sépare l’espace de vie et l’espace de travail de l’artiste. A travers ce projet, Hanane El Farissi capte le rythme musical du va-et-vient, des pieds qui montent et descendent, comme une discipline militaire. L’escalier qui affecte et définit le mouvement du corps, devient une occasion de contempler un corps en relation avec cet objet, un corps en mouvement, un corps en vie, en rage ou en transe d’émerveillement.
Durant PROYECTOR, l’équipe du Cube – independent art room est en outre invitée à prendre part à une conférence à Madrid.