Collectif 212 : un indicatif-clin d’oeil pour une initiative originale, qui fédère pour la première fois au Maroc les projets de sept artistes aux formes d’expression plurielles et hétérogènes.
Photographies, installations, toiles, vidéos et autres propositions plastiques, ils invitent ainsi réunis à la rencontre d’univers qui s’interpellent et se répondent.
L’exposition 30 x 30 du Collectif 212 rassemble sept pièces, représentatives du travail personnel des auteurs et constituant un tout fédéré par une contrainte commune : la mesure de 30 x 30 centimètres. Safaa Erruas, Jamila Lamrani, Hassan Echair, Amina Benbouchta, Imad Mansour, Myriam Mihindou et Younès Rahmoun, chaque artiste a ici interprété cette contrainte formelle précise selon les enjeux contemporains qui animent ses propres démarches plastiques.
Gaza, l’œuvre de Safaa Erruas, est une stucture fragile constituée de gaze et de fils métalliques. Légèreté et minimalisme caractérisent l’ensemble dégageant une force insidieuse sur la thématique de la blessure, de la tension entre la douceur du blanc et la dureté tranchante du métal.
L’œuvre de Younes Rahmoun est un cube de carton à même le sol, dans lequel une légère embarcation évolue vers la lumière, symbole du retour vers soi. La tension réside ici entre le monde matériel, représenté par le contenu de la boîte, et immatériel, traduit par la lumière.
Le travail d’Imad Mansour joue sur un autre registre, plus ludique : sa boîte est fermée, et seul un œilleton permet d’accéder à l’œuvre, une peinture cachée au fond.
Dans La colonne vide, Myriam Mihindou explore l’espace et le corps, pris dans un rituel de deuil et de disparition… Cette vidéo retrace un parcours personnel poignant, qui rejoint nos préoccupations à tous.
Amina Benbouchta retravaille quant à elle la mesure de 30/30 en aplat et en relief.
Une table et une chaise expriment le quotidien de l’aventure humaine, tandis qu’une forme symbolique en évoque la soif de spiritualité. Ces petites sculptures de métal renouent avec l’arte Povera, mouvement à la recherche du beau là où on ne l’attend pas…
Le travail de Hassan Echair, peinture/sculpture qui reprend les thèmes de poids et de gravité chers à l’artiste, est constitué d’une roche liée à même la toile.
Jamila Lamrani a construit un cube à partir de filaments de colle, œuvre très ambiguë où, derrière la toile d’araignée tissée, des perles se révèlent.
Une performance de la danseuse Christine Quoiraud sera présentée le soir du vernissage, et la saison mettra ensuite chaque mois l’un des artistes du Collectif 212 à l’honneur jusqu’en juin 2006.
Articles de presse à propos de l’exposition
• « Le Cube et le Collectif 212 à Rabat. Un espace et des artistes pour la Culture » par Yasmine Belmahi in Citadine
• in Africa e Mediterraneo
• « Benbouchta et le Collectif 212 » in Aujourd’hui le Maroc
• « Les artistes du Collectif 212 au ‘Cube' » in L’Opinion
• « Le Cube pour le Collectif 212 » in La Gazette du Maroc
• « Collectif 212. Comme l’indicatif national » in La Gazette du Maroc
• « L’ONA achète l’expo du Collectif 212 » in La Gazette du Maroc
• « Le Collectif 212 sans son ‘Cube' » in Exit Urban Guide
• « Collectif 212. L’inspiration en partage » in Exit Urban Guide
• « Collectif 212 au centre autrichien de Rabat » in Famille Actuelle
• « Collectif 212 » in Exit Urban Guide