Cette exposition au Cube – independent art room présente pour la première fois aux publics marocains les projets développés par Zainab Andalibe, Abdessamad El Montassir, Mohammed Laouli et Leila Sadel dans le cadre de Attokoussy.

Attokoussy est un projet d’art et de recherche mis en place par Le Cube qui ouvre un espace de réflexion et d’expression sur les rituels et les croyances au Maroc.
Dans chaque culture, chaque classe sociale, chaque espace géographique et chaque époque, même la plus contemporaine, existent des rites. Ces us défient le temps, varient selon les cultures et les religions, et leurs origines restent pour la plupart méconnues.
La présence de ces récits et de ces rituels, inhérente à toutes les régions du monde, est particulièrement forte dans les mœurs et les quotidiens au Maroc. Transmises oralement, ces pratiques constituent un riche patrimoine immatériel et ne cessent de se déployer dans l’inconscient collectif.

En partant de ces constats, Le Cube – independent art room invite quatre artistes marocains, Zainab Andalibe, Mohammed Laouli, Abdessamad El Montassir et Leila Sadel, à réfléchir ensemble à des thématiques liées aux mythes et aux rituels, afin de déployer des pensées endogènes et contemporaines sur ces sujets. Ce projet est né d’un besoin de proposer de nouvelles visions sur ces thématiques longtemps abordées et folklorisées, et d’analyser quels pourraient être leurs impacts et leurs enjeux dans nos sociétés actuelles et mondialisées.

Etape majeure du projet, une résidence de recherche et de production a pris place à la Maison Denise Masson à Marrakech. Dans une véritable dynamique d’échanges et de collaborations, ce temps de travail a permis aux artistes de confronter leurs points de vues, partager leurs expériences, nourrir leur projet et affiner leurs idées. Afin d’engager des débats théoriques entres artistes et anthropologues contemporains, une série de conférences et tables rondes ont pris cours durant la résidence avec Thomas Fillitz, Monique Jeudy-Ballini et Yazid Ben Hounet.

Faisant directement suite au temps de recherche sur Marrakech, une première présentation des projets a été organisée au Cube – independent art room. Cette dernière n’a pas été construite comme exposition figée, mais plutôt un open studio durant lequel les projets in progress des artistes sont encouragés à évoluer et à se métamorphoser.
Véritable temps de recherche, cet open studio est rythmé par une série de rencontres, projections, conférences et séances d’écoutes – réalisées dans différents contextes et aires géographiques. Cette riche programmation parallèle ouvre des espaces d’échanges entre les publics, artistes et chercheurs, et invite chacun à confronter ses expériences et points de vues afin de prolonger collectivement les recherches engagées avec Attokoussy.

Afin de diffuser ces recherches dans différents espaces et contexte, trois expositions prennent place à Hinterland et à Philomena + à Vienne, et enfin à la Biennale de Dakar dans le cadre du projet Invisible curaté par Alya Sebti.
Ces expositions présentent les projets inédits réalisés par les artistes spécifiquement pour Attokoussy. Ces explorations politiques et poétiques des rituels amènent au déploiement de nombreux niveaux de lectures pour révéler la complexité de nos sociétés contemporaines. Traduits en sculptures, installations, vidéos, photographies, performances, pièces sonores et dessins, ces projets tissent des liens entre des histoires, faits et événements marquants du passé et du présent, pour éclairer et repenser les possibles du futur.

Ainsi, les nombreuses propositions qui composent Attokoussy appellent une infinité d’associations symboliques et politiques, que les spectateurs sont invités à observer de manière kaléidoscopique, à la lumière du présent et de l’avenir.

Documentation
• Feuille de salle
• Affiche

Presse
• « Attokoussy» pour débattre des rituels et croyances au Maroc » in Le Matin
• « Attokoussy ou quand l’art explore les rites et croyances au Maroc » in Al Bayane
• Attokoussy présenté sur Med1 tv